Est-ce que le service achats rend service…?

Est-ce que les services achats et les financiers rendent service à leurs entreprises en cherchant le meilleur prix ?

Est-il possible de détecter qui est le prestataire le plus adapté, via de la paperasse, des présentations ou des CV?

Est-ce que dans la plupart des cas, ces départements prennent le temps de connaître leurs futurs prestataires potentiels, en personne, avant de faire leur sélection?

Je pense que nous serons pratiquement tous d’accord que le meilleur prix n’est pas la meilleure affaire ; un article plus coûteux mais qui dure plus longtemps, revient bien moins cher en fin de compte.

Les économies aux pieds de la facture initiale peuvent être largement éclipsés par les frais ultérieurs:

L’arrêt de production dû à la mauvaise réparation d’une machine peut avoir un coût réellement inestimable…

Le retard de livraison par un prestataire moins outillé ou n’ayant pas le parc et le personnel nécessaires, peut avoir de sérieuses conséquences financières et autres sur l’activité d’une entreprise…

Une formation professionnelle par des cabinets n’ayant pas le bagage requis dans une activité donnée, n’est que perte de temps et donc d’argent.

Le conseil stratégique par des consultants plutôt académiques, sans expérience pratique dans le monde réel, peut mener au gouffre financier, fiscal ou autres…

L’absence de réactivité et de service par un fournisseur sont garanties de frustration, de stress et de ralentissement des opérations…

L’utilisation de pièce de rechange moins coûteuse peut engendrer des dommages importants…

Ces vérités sont valables autant en entreprise que dans nos vies personnelles.

Je recommande donc vivement aux départements achats, DG et autres services concernés, de faire ce que les américains appellent « LOOK AT THE BIG PICTURE », c’est à dire prendre un recul pour voir la globalité des éléments d’une transaction et de ne pas se focaliser sur le prix. Si le facteur « retour sur investissement » est réellement le souci ultime, le tarif initial n’a donc plus l’importance qu’on lui accorde en fin de compte.

Pour conclure, je citerai ce que m’a dit un cousin,  » lorsque je vais au marché, je ne cherche pas les tomates les moins chères, je cherche les meilleures tomates ».

Karim Kadiri