Très souvent « les choses faites pour l’argent n’ont pas de valeur et les choses faites par amour n’ont pas de prix » (adage Karim Kadiri).
Ceci est valide aussi bien pour une œuvre d’art que pour un plat que l’on prépare pour partager entre amis et famille.
Il en est de même aussi pour une carrière professionnelle où l’on ne travaille que pour gagner sa vie versus un autre on fait ce qui nous passionne. Cuisiner par amour produira souvent des chef-d’œuvres mémorables, enseigner en y mettant le cœur aura toujours plus de chance d’affecter des vies pour le meilleur, etc.
On ne vit qu’une fois, pourquoi donc rater cette unique opportunité en œuvrant dans ce qui ne nous apporte aucun plaisir ?
Il est absolument vrai que certains n’ont pas eu le luxe de pouvoir choisir dû à leurs circonstances familiales initiales ou autres. Toutefois ceci n’est pas le cas de la majorité et c’est à ceux-là que ce texte est adressé.
On oublie souvent qu’il y a de l’argent dans absolument tous les secteurs d’activité. On entend parfois dire qu’un métier ou un autre paye bien. En fait l’argent est le résultat de maîtrise dans l’exercice de toute activité ; être excellent plombier, designer ou traiteur pratiquement garantit qu’on va bien gagner sa vie. De plus, un médecin peut gagner moins qu’un coiffeur, un patron dans l’industrie, moins qu’un chanteur et un directeur général de banque, moins qu’un jardinier qui sait gérer son business et sait décrocher de gros marchés. En somme, il y a de l’argent dans tout et partout, même dans la vente d’ordures.
Nous sommes entourés de toutes sortes de success stories dans différentes activités mais ne les voyons pas, probablement parce que nous avons été programmés à penser que « les riches » sont majoritairement des gens qui ont fait de hautes études et ont pu décrocher des postes de responsabilités, sont devenus médecins ou autres.
Dans mon activité (formation/conseil) J’ai eu l’opportunité de collaborer avec une multitude de marocains qui, ayant atteint leurs objectifs professionnels et financiers, se sont vus misérables en fin de compte ; certains avaient tout misé sur la carrière et l’argent mais n’ont jamais adressé leur réelle raison d’être qui était probablement restée en ébullition discrète sous la surface, rongeant leur âme à petit feu.
D’autres ayant haï leur job et l’environnement dans lequel ils opéraient, ont finalement échoué sur les deux volets, joie de vivre et finances. Ceux-ci sont malheureusement très nombreux car il est difficile de réussir dans ce qu’on n’aime pas.
Je finirai en rappelant la fameuse histoire de l’acteur Jim Carrey qui avait conté la mésaventure de son père qui avait eu peur de poursuivre sa vocation de comédien et avait fait le choix plutôt sûr de devenir électricien. Lorsque la société où il travaillait fit faillite, il se retrouva dans la rue vivant dans une camionnette avec sa famille. A cet effet Jim s’est décidé à aller jusqu’au bout de son rêve en criant « l’échec étant possible dans tous les cas, mieux vaut mieux échouer dans ce qu’on aime qu’échouer dans ce qu’on n’aime pas ».
Par Karim Kadiri